L'Église de Sainte Thérèse des Carmes Déchaussées
L’église, oeuvre de Giuseppe Zimbalo, a été complétée en 1697 et elle représente un typique exemple d’architecture baroque avec sa façade enrichie de lésènes, chapitaux, volutes et pinacles. Aujour’hui siège du Musée diocésain, c’est le chanoine Francesco Monetta qui l’a fait construire avec la volonté de la dédier à l’ordre des Carmes Déchaussées. Avec quelques renvois à la culture baroque du Salento, cette église se fait remarquer pour sa splendide façade tripartie en trois ordres sur lesquels ressortent les deux pinacles raccordés par deux élégantes volutes. L’intérieur, à croix latine, garde les anciens témoignages dévotionnels du milieu: la chapelle dédiée aux Saints Médecins est composée de cinq statues en papier maché et une considérable récolte de ex-voto. Le couvent annexé, dédié aux Saints Joaquim et André, se fait remarquer pour son ample cloître et , actuellement, c’est le siège des Archives d’État. Les Carmes l’ont abandonné en 1807 à la suite de la suppression des biens ecclesiastiques. L’intérieur est à une seule nef avec un transet et de petites chapelles latérales où l’on peut admirer des peintures sur toile de valeur du XVII- XVIII e siècle, comme celle de Saint André sur le premier autel à gauche ( où on y aperçoit en bas le château aragonais), l’Éducation de Marie Vierge,( oeuvre de Francesco Saverio Altobello ) sur le portail, la Gloire de Sainte Thérèse et celles qui ornent le plafond. Il est très intéressant la statue de la Vierge du Carmel “ la macenula “ , ainsi dite parce que pendant l’année on peut lui changer sa robe car celle-ci n’est pas fixée à son corps, ,ainsi que les statues en papier maché des Saints Medecins auxquels était dédié le culte d’une confrérie active jusqu’à 1971. Dans la chapelle de la Vierge du Carmel il y a une épigraphe à la mémoire d’ Aloisio Ferreyra, châtelain de l’île de 1690 à 1710 , qui fonda le Mont des Jannissaires, une institution active jusqu’à 1940 qui avait le but d’aider économiquement les femmes et les soldats espagnols en difficulté. La façade de l’église est enrichie par des lésènes, des chapiteaux, des volutes et des pinacles. Quatre niches avec des corniches en relief , ornées par des motifs floreaux, flanquent son portail architravé. La nef montre encore l’implantation originale du XVII e siècle car les interventions successives ne l’ont modifiée qu’en partie.Parmi les objets de culte de la fin du XVII e siècle on trouve l’austère choeur en bois du presbyterium à attribuer, peut-être, à des graveurs du dernier quart du siècle. Des lésènes lisses avec des chapiteaux corinthiens, de petites volutes et des décorations curvilignes ornent les stalles. Parmi les interventions du XVII e siècle il faut mentionner, par contre, les décorations en staff: des petites têtes ailées, des angelets, des volutes, des festons avec des fleurs et des fruits. Les autels en marbre polychrome, avec les staffs et les peintures, ont contribué à la rénovation du XVIII e siècle.